lundi 26 octobre 2009

Dictadura exprés - Dictature express

Castellano - Article en Français par Que Vive Vénézuela

Por Norka Parra y Robert Bottome

Cada día se hace más evidente que al presidente Hugo Chávez se le está haciendo muy cómoda su decisión de hacer lo que le dé su real gana con el país y con sus pobladores. Ya ni siquiera se molesta en guardar las apariencias o inventar excusas medianamente creíbles para quitarle al venezolano lo que es suyo, como son los derechos a la libertad y a la propiedad. Menos aún le importan las consecuencias nefastas que sus acciones y políticas puedan acarrear a los venezolanos.

Esta dramática realidad quedó plasmada para la posteridad en su alocución del 14 de octubre, cuando "razonó" la medida de expropiación forzosa decretada, sin aviso ni protesto, en contra del Complejo Hotelero Margarita Hilton & Suites y la Marina.

Ante las cámaras de televisión el gran mandatario, en un arranque de "suprema manifestación de sinceridad", aseveró que la orden de expropiación la había dado porque, a pesar de que el Estado era accionista minoritario del Complejo Margarita Hilton & Suites, el gobierno había tenido que "pedir permiso" para realizar en ese lugar la Cumbre de África-Sudamérica, donde Chávez compartió experiencias con los más selectos dictadores del mundo.

Es necesario aclarar que entre "las trabas" que no mencionó el mandatario habían varias decenas de reservaciones realizadas por turistas de diferentes países y propietarios de tiempo compartido desde hace mucho tiempo. Es decir, la administración del Complejo tenía compromisos difíciles de romper con cientos de personas, so pena de tener que pagarles importantes compensaciones, además del hecho de que esto constituye un grave precedente para una Isla como Margarita que vive del turismo.

Sin embargo, las expropiaciones, confiscaciones y apropiaciones de bienes privados por parte del gobierno, por capricho presidencial o de alguno de sus acólitos, no son cosas nuevas en estos tiempos de revolución comunista. Sólo, por enumerar algunas de las que antecedieron a la expropiación del Margarita Hilton & Suites y su Marina, basta recordar: el Banco Venezuela, cuya venta al Banco Occidental de Descuento fue saboteada por el gobierno, para luego someterlo a una compra forzosa por parte del Estado. La Marqueseña, a cuyo dueño no le valió de nada acogerse a la Constitución ni tratar de negociar con el "método Chaaz". O las empresas petroleras de la Costa Oriental del Lago, a pesar de que muchos de sus propietarios fueron de apoyo incondicional al mandatario durante el paro cívico petrolero de 2002-2003.

Lo único nuevo en este tipo de proceder, en tiempos de revolución comunista, es que la "justificación" dada por el mandatario "sencillamente" significa que él (Chávez) es quien manda en el país y por tanto aquí se hace lo que a él (Chávez) le de la gana. Y quien aún crea que es sólo en materia de propiedades está bien, pero bien equivocado.

En la Venezuela de hoy, Chávez es, incluso, el hacedor de leyes acomodaticias, que ordena promulgar a su antojo y ya ni siquiera guarda las apariencias para hacer creer que cumple con los preceptos constitucionales. De hecho, la Asamblea Nacional ya ni se molesta en montar el parapeto del "parlamentarismo de calle", inventado para dar la sensación de participación y de esfuerzo por informar a la ciudadanía, tal como quedó evidenciado con la promulgación de la Ley Orgánica de la Fuerza Armada Nacional Bolivariana y con las últimas modificaciones que se hicieron clandestinamente a la Ley Orgánica de Procesos Electorales.

Lo lamentable en esta dictadura que se gesta en Venezuela es la ausencia de instituciones que la enfrenten o la frenen. Y lo dramático es que tampoco se ve en la población, en sus dirigentes políticos ni en los representantes de la sociedad civil arrojo alguno para impedir el secuestro exprés que se le hace a la democracia en Venezuela.

Robert Bottome y Norka Parra son director y analista, respectivamente, de VenEconomía.

Fuente : AIPEnet
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Français
Dictature express

Par Norka Parra et Robert Bottome

Il devient chaque jour de plus en plus clair, que le président Hugo Chávez n'a aucun problème pour faire ce que sa royale envie lui dicte de faire avec le pays et ses habitants. Il ne prend même plus la peine de sauver les apparences, ou d'inventer des excuses moyennement crédibles pour supprimer au vénézuélien ce qui est à lui, comme peuvent l'être les droits, à la liberté et à la propriété. Que les conséquences désastreuses de ses actions et de ses politiques conduisent les Vénézuéliens à la catastrophe, est vraiment le cadet de ses soucis.

Cette tragique réalité est passée à la postérité lors de son discours du 14 octobre 2009, lorsqu'il a "motivé" la mesure d'expropriation inévitable décrétée , sans préavis ni protestation, contre le Complexe Hôtelier Margarita Hilton & Suites et sa Marina.

Devant les caméras de télévision le grand chef, dans un accès "d'expression de suprême sincérité", a déclaré qu'il a donné l'ordre d'expropriation car, bien que l'État soit un actionnaire minoritaire du Complexe Hilton Margarita & Suites, le gouvernement avait du "demander la permission" pour y organiser le Sommet Afrique & Amérique du Sud, où Chavez a partagé des expériences et points de vues communs avec les dictateurs mondiaux les plus "selects".

Il est important d'expliquer que "les obstacles" dont le dirigeant n'a pas parlé, sont les dizaines de réservations faites depuis longtemps par des touristes de différents pays et de propriétaires de "Timeshare". Autrement dit, l'administration du complexe avait des engagements qu'il était difficile de rompre avec des centaines de personnes, sous peine de devoir payer des compensations substantielles, mis à part le fait que cela constitue un précédent grave pour une Isle comme Margarita, qui vie du tourisme.

Cependant, les expropriations, les confiscations et les appropriations de biens privés par le gouvernement, par caprice présidentiel ou de quelques un de ses acolytes, ne sont pas nouvelles en ces temps de révolution communiste.Pour énumérer seulement quelques unes des expropriations qui ont précédé celle du Hilton Margarita & Suites et de sa Marina, il suffit de rappeler: la Banque du Venezuela, dont la vente à la Banque de Décompte Occidental a été saboté par le gouvernement, avant d'être soumise à un achat obligatoire par l'Etat. La Marqueseña (grande propriété agricole appartenant à Carlos Azpúrua), dont le propriétaire bien que s’étant " soumis" à la Constitution, n’a pu sauver ses terres pas plus que tenter de négocier avec la "méthode Chaaz".Et que dire des compagnies pétrolières de la Côte Orientale du Lac, dont beaucoup de propriétaires ont soutenu inconditionnellement le dirigeant pendant la grève civique pétrolière en 2002-2003.

La seule chose nouvelle dans cette manière de procéder, dans ces temps de révolution communiste, c’est que la "justification" donnée par le président signifie "simplement" que c’est lui qui commande dans le pays et qu’en conséquence l’on doit faire ce qu'il lui plaît. Et celui qui croit encore que c'est seulement en termes de propriétés, est bien loin, mais alors bien loin de la vérité.

Dans le Venezuela d'aujourd'hui, Chávez est même le faiseur de lois complaisantes qu’il ordonne à son entourage de promulguer, n’essayant même plus de sauver les apparences pour faire croire qu'elles répondent aux exigences constitutionnelles. En fait, l'Assemblée Nationale ne se gène même plus de galvauder le " parlementarisme de rue", inventé pour donner un sentiment d'implication et d'efforts pour informer les citoyens, comme en témoigne l'adoption de la Loi Organique de la Force Armée Nationale Bolivarienne, ainsi que les dernières modifications apportées ' clandestinement' à la Loi Organique Électorale.

Le malheur de cette dictature en gestation au Venezuela, est l'absence d'institutions qui l’affrontent ou la freinent. Et le drame de tout cela c’est que l’on ne voit pas non plus ce « frein » dans la population, ses dirigeants politiques, ni parmi les représentants de la société civile, pour empêcher le " séquestre express" fait à la démocratie du Venezuela.

Robert Bottome et Norka Parra sont, respectivement, directeur et analyste, de VenEconomía.

Source : AIPEnet

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