lundi 31 août 2009

L'affaire Richard Blanco opposant au régime de Chávez

Le régime de Hugo Chávez s'en prend aux opposants et les fait arrêter.

Le 26 Aout 2009, Richard Blanco Préfet de Caracas ainsi que 13 employés de la Municipalité de la capitale, ont été interpellés pour des motifs différents, mais l'on surtout été car ils sont des opposants au régime en place; c'est largement suffisant lorsque l'on n'est pas d'accord avec le Dictateur du pays, car la loi de Chávez est la suivante: "Vous êtes avec moi et nous sommes amis, vous êtes contre moi et vous êtes mon ennemi.

Mercredi 26 Aout 2009

Le Préfet
Le Préfet de Caracas a donc été arrêté le 26 aout 2009, sur les motifs d' "incitation à troubler l'ordre public, et pour lésions graves sur le fonctionnaire de police Jonathan Smith Bermúdez Nuñez", lors de la manifestation contre la nouvelle Loi Organique d'Éducation, ayant eu lieu le 22 aout dernier.

C'est dans l'après-midi, qu'un "commando de supposés policiers" a violemment fait irruption dans les bureaux de R.Blanco pour l'interpeller "en force". Cette action a été décrite par le Secrétaire des Sports de la Marie de Caracas, comme suit :

"Ce que je viens de voir là, cette disproportion de policier armés et menaçants, ne fonctionne que dans les dictatures ou les gouvernements qui n'ont aucun respect de la légalité.
Ils ont poussé les femmes, tout le monde, et sont entrés dans le bâtiment Lartino Financial Center. Je suppose que c'est une action commandée par le Président Chavez, mais ce que je viens de voir là, il y avait des années que je ne l'avais pas vécu".

Carlos Guevara, Conseiller Juridique de la Mairie a expliqué que la détention est "absolument illégale". Il a souligné qu'une personne peut être arrêtée pour avoir commis un délit à condition d'être pris sur le fait, soit en "flagrant délit", ce qui ne fut pas le cas de R.Blanco.

Ce dernier a été conduit immédiatement dans les locaux de la Brigade d'Actions Spéciales (BAE) du CICPC, locaux dans lesquels Richard se trouvait toujours le lendemain.



Les employés municipaux
Une nouvelle loi du régime chaviste la "Loi de Régime Municipal", est en passe d'être votée. Cette loi aura pour effet (entre autre chose) de réduire le budget des mairies, et pour celle de Caracas, cela atteindrait une coupe sombre de 90%, obligeant le Maire Antonio Ledezma à mettre en chomage 50% de son personnel.

Devant le danger que représente cette loi, menaçant de faire perdre leur travail à des milliers d'employés municipaux, certains d'entre-eux décidèrent d'en référer à la plus haute instance judiciaire du pays , le Tribunal Suprême Électoral (TSJ), pour y déposer un "Recurso de Amparo", (mesure ayant pour effet de protéger momentanément leur statut, avant que le tribunal ne renvoie l'affaire devant une autre juridiction).

En mesure de soutient, et pour accompagner les employés municipaux jusqu'au TSJ, une manifestation fut organisée. Cette manifestation sera immédiatement et violemment réprimée par la Police Métropolitaine, faisant usage de substances toxiques, ce qui est tout à fait contraire à la Constitution et à la loi. 13 employés seront détenus par la police.



Jeudi 27 Aout 2009

Andreína Blanco, la fille de Richard exigera que l'on transfère son père au Tribunal, comme cela fut le cas pour les employés de mairie.
Adreina ne se fait aucune illusion, elle sait qu'il se trame quelque chose derrière tout cela, elle sait que l'affaire est politique et que son père n'est pas un délinquant.

Tarek El Aissimi, Ministre de l'Intérieur et de la Justice affirmera lors d' une conférence de presse que R.Blanco n'a pas été détenu pour être le Préfet de Caracas, mais pour avoir occasionné de graves blessures à un policier.



Le Préfet Blanco sera finalement présenté au tribunal vers 14:30 heures mais l'audience ne pourra arriver à son terme car selon le code de procédure il y a une heure limite pour les comparutions. L'audience sera donc renvoyée au lendemain, 28 aout 12:00 heures.

Le conseil juridique de la mairie expliquera que le tribunal 37, a intentionnellement retardé la procédure de comparution après la détention du 26, et que cela laisse à penser qu'il y a une tactique dilatoire, car les conseils du préfet n'ont pas encore prêté serment devant le juge, comme le prévoit la loi vénézuelienne pour chaque comparution de "détenus". Il se trouve que le juge n'est pas en audiences, "elle se promène dans les couloirs".

Il a également précisé que la procédure de détention est "illégale" car trop rapide. La plainte a été déposé au commissariat le dimanche 23 , le tribunal en a reçu notification le lundi 24 , et a immédiatement accordé l'ordre d'interpellation, et ce, sans enquête préalable.

Le Secrétaire Général de la Préfecture fera remarquer que les documents présentés devant le tribunal démontrent l'innocence du Préfet.
«Nous avons des photographies et des vidéos qui montrent que l'attitude du préfet a été au contraire de défendre le policier qui était en civil et qui filmait les manifestants. C'est pour cette raison qu'il a décidé de l'escorter et le mettre sous protection de la Police afin d'éviter des actes de violence. S'il y a une justice ici, et si l'on ne veut pas de procès politique, les preuves présentées permettrons au Préfet Blanco d'être remis en liberté"




Samedi 29 Aout 2009


R.Blanco comparait devant le juge Leidys Azuaje du tribunal 37 qui lui signifie sa mise en détention au Pénitencier de Yare. Andreina Blanco la fille de Richard a déclaré qu'elle poursuivrait sa "lutte" pour faire libérer son père.

Dimanche 30 Aout 2009

Antonio Blanco, le frère de Richard a déclaré à la presse, que les responsables du Pénitencier de Yare, limitent les visite pour le Préfet, et qu'elles attendent des instructions d'autorités supérieures.
Seule Madame Blanco a pu rentrer dans l'enceinte de la prison pour déposer les affaires personnelles de son époux, mais elle n'a pu le voir.

Affaire à suivre, et qui sera actualisée lors de nouveau éléments.

Article de Que vive Vénézuela

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