samedi 29 août 2009

Chávez + UNASUR + Bariloche = Succès pour A.Uribe


Le 10 aout 2009, lors de la passassion de pouvoir de la Présidence de l'UNASUR entre Michelle Bachelet "Chilie" Présidente sortante et Raphaël Correa "Équateur", sur proposition de Cristina Fernandez de Kirchner "Argentine", une réunion spéciale de lUNASUR a eu lieu hier 28 aout 2009 à Bariloche "Argentine", entre les Présidents Sud Américains; pour discuter de l'accord de coopération militaire entre les États Unis et la Colombie, cette dernière permettant au USA d'utiliser ses bases militaires.

Il est à préciser que la réunion, mis à par le fait que l'on dénotait un manque total d'organisation et de protocole, a laissé transparaitre un climat pesant, parfois à la limite du "choc verbal".

La crise politique du Honduras a provoqué un certain "frottement" entre A.Uribe et ses homologues de l'UNASUR. Le mandataire colombien à dit que "il est important que UNASUR analyse ce qu'est l'interventionnisme, car l'on ne peut imaginer qu'il y ait un "bon interventionnisme et un mauvais interventionnisme".
Nous répudions l'interventionnisme exercé sur la Colombie. C'est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter.
Nous demandons une réflexion, car ce qui a été fait au Honduras est manichéen. Il y a eu une appréciation sélective de ce qu'est l'interventionnisme.
Le procédé employé au Honduras et les menaces d'interventionnisme en Colombie, démontrent qu'il y a une certaine tendance à refuser un interventionnisme pour le remplacer par un autre".

La Présidente Cristina Fernandez de Kirchner lui a aussitôt demandé ce qu'il entendait par là; ce à quoi Uribe a répondu: "Il est impossible de parler de bon et de mauvais interventionnisme. Si nous sommes à ce sommet c'est justement pour parler de ces questions, il me semble donc normal que je les mentionne".

Ceci a donc conduit le Président Uribe a faire valoir la souveraineté de sa nation, et son droit à souscrire les accords de coopération lui semblant opportun.
Il a pointé du doigt, le fait que certains pays membres de l'UNASUR, sont à l'heure actuelle en discussion, pour signer des accords avec des états ne faisant pas partie de l'Amérique du Sud.

A.Uribe s'adressant au Brésil, lui demande d'expliquer les termes du transfert de 36 avions F-18 de combat, de radars et de missiles autorisé par l'administration Obama, pour un montant de 7.000 millions d'euros; tout comme il espère une explication, sur l'intervention française dans la construction de 5 sous-marins, dont l'un à propulsion nucléaire, permettant de défendre les réserves pétrolifères des côtes brésiliennes.

S'adressant à la Bolivie, elle devra pour sa part s'expliquer sur son plan de coopération militaire avec la Russie, l'obtention d'un prêt "intéressant", d'un montant de 70 millions de dollars entre Morales et Medvedev, permettant au Président bolivien de moderniser ses forces armées.

Le Chili devra de son coté expliquer aux membres de l'UNASUR, ce qu'il va faire des fonds de plus de 6.000 millions de dollars administrés par le Ministère de la Défense depuis 8 ans, produit des bénéfices provenant de la vente de cuivre et destinés à l'achat ou au renouvellement d'équipements militaires, à l'étranger.

Quand à Chavez, il est "pressé" par la Colombie, d'expliquer les termes et la portée des accords militaires signés avec l'Iran, la Biélorussie, la Russie, la Chine et Cuba, pays qui ne sont en aucun cas des modèles à suivre en matière de transparence, sur les accords de coopération militaire.

La réunion a également été marquée par de sérieux échanges verbaux entre les Présidents.

Alan Garcia du Pérou s'adressant à Chávez, lui fera remarquer: "Pourquoi vous inquiéter de ce que les USA aient des visions sur le pétrole vénézuelien puisque vous lui vendez déjà tout ce que vous produisez ?".

Lula da Silva du Brésil quelque peu excédé de voir que la réunion stagnait et qu'il se perdait un temps précieux à dire et redire ce qui avait déjà été débattu, s'adressa à tous les Présidents en ces termes:
"J'ai déjà souligné que je n'étais pas d'accord que cette réunion de l'UNASUR se face en direct et devant les cameras de télévisions, car, des Président faisant des discours pour leur public, ne fait en rien avancer une réunion.
Lorsque l'on s'assoit autour d'une table comme celle-là, et avant de débattre, nous devons décider si nous discutons pour construire un climat de paix ou un climat de guerre.

Hugo Chavez était à Bariloche pour annoncer face à ses "collègues" des pays membres, la rupture des relations diplomatiques entre le Venezuela et la Colombie, ce qui poussa le dirigeant brésilien à s'adresser ainsi à son homologue: "le vénézuelien oserait-il rompre le "pacte sur l'honneur" que nous avons établi quelques heures avant le sommet de l'UNASUR ? "

En ce qui concerne le document lu par H.Chávez, Alvaro Uribe fera remarquer à son homologue vénézuelien que ce document est public, et que l'on trouve sur Internet.
C'est un travail académique, en aucun cas un document légalise par l'administration Américaine.
Et A.Uribe d'ajouter que Chavez a les mêmes "jeux de guerre" que le groupe académique ayant élaboré le document, la Colombie ayant reçu des menaces verbales de la part de H.Chávez qui a déclaré: "je peux faire décoller les avions Sukoi et d'un instant à l'autre ils peuvent être en Colombie".

A.Uribe s'adressant à Cristina Kirchner déclarera : "la notion de souveraineté pour la Colombie implique la protection de ce qui lui est propre, et le respect que l'on doit aux pays voisins", et d'ajouter que "il est d'accord d'utiliser l'UNASUR comme un mécanisme de dialogue, mais qu'il ne doit en aucun cas se désolidariser ou aller contre l'OEA".

A E.Morales, le Président Uribe a expliqué qu'il ne lui servirait à rien, de dire et redire que; l'accord passé entre la Colombie et les États Unis ne signifiaient pas l'installation de bases militaires, car lui, E.Morales montera toujours sur ses grands chevaux persistant à clamer que "ce sont des bases militaires".

Au Président F.Lugo, A.Uribe a réitéré ce qu'il a dit à Evo Morales. "Quoi que je dise, cela ne changera en rien votre opinion."

Uribe a également déclaré que l'accord avec les USA est un accord portant sur des questions opérationnelles, tactiques et non stratégiques.
Le Président Colombien a annoncé que "l'accord avec l'armée américaine est fermée", qu'il est disposé à ce qu'un comité d'examen de l'UNASUR le vérifie, mais qu'en retour, il faut que soient également vérifiés tous les accords militaires qui ont été signé par les pays de la région.

Au Président Lula, A.Uribe a réaffirmé que la lutte contre le trafic de drogue en Colombie est efficace. "De 30.000 meurtres ils sont passés à 17.140 l'année dernière et de 4000 enlèvements à 100 pour cette année.
Uribe a demandé à UNASUR que les FARC soient déclarés "groupe terroriste".
C'est à ce moment là, qu'il a montré une photo représentant des prisonniers des FARCS, "parqués" derrière des fils de fer barbelés; les comparant aux prisonniers de camps de concentration allemand et de poser la question suivante: "Ne diriez-vous pas d'Hitler que c'est un terroriste ?"

Alvaro Uribe a remercié le Président équatorien Raphaël Correa pour l'effort fourni à protéger la frontière Colombo-Équatorienne, et assuré que du coté colombien cette dernière est bien gardé; il n'en veut que pour preuve la capture de militaires équatoriens.
Il ajoutera qu'il faut poursuivre les narco-guérilleros.
Uribe à demandé à Correa de se souvenir, qu'à sa demande expresse, la Colombie a arrêté les fumigations de pesticides sur les plantations de coca, sur une étendue de 10km en bordure de frontière, et que cette interruption, a donné lieu à l'ensemencement de plants sur 15.000 hectares.
Uribe a exigé que l'UNASUR contrôle l'achat d'armes de chaque pays, et réaffirmée que les armes achetés par la Colombie le sont pour combattre ces fléaux que sont la drogue et les trafiquants.

En réponse à H.Chávez qui parlera de Reyes en ces termes "Rendons hommage à ce révolutionnaire que fut Raúl Reyes" : Alvaro Uribe répondra que "faire l'apologie de ce bourreau que fut Raúl Reyes, c'est faire acte de maltraitance envers les colombiens".
N'oublions pas a-t-il ajouté, que Reyes est responsables d'enlèvements et de séquestrations de ressortissants colombiens.

Le sommet s'est terminé par l'adoption d'un accord selon lequel la présence de forces étrangères ne doivent en aucun cas menacer la souveraineté ou l'intégration d'une nation sud américaine , ainsi que la sécurité régionale. L'accord stipule également le respect "stricto sensus" de la souveraineté des états, la non ingérence et l'autodétermination des peuples.
Il est également donné une place privilégiée au Conseil de Sécurité de l'UNASUR, lequel se voit assigné l'importante responsabilité de surveillance et d'information, sur l'armement des pays membres et la sécurité dans la région.

En ligne générale, l'on peut dire que la résolution est positive pour la région qui est soumise à l'ingérence et à l'interventionnisme.

L'UNASUR a pu dépasser une crise interne qui menaçait de la faire imploser et ceux qui voulaient condamner et faire condamner la Colombie n'ont pas eu les sucés escompté.

Article de : Que vive Vénézuela

Au moment où les pays de l’Unasur se réunissent à Barriloche, Eduardo Mackenzie explique les graves menaces que Chavez, successeur désigné de Fidel Castro, fait peser sur le continent.



Courtoisie Lumière 101

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